La blockchain et la banque

Blockchain

COMMENT LA BLOCKCHAIN IMPACTE LE SECTEUR BANCAIRE ?

Développée depuis 2008, la blockchain est une technologie de stockage et de transmission d’informations. Elle offre de hauts standards de transparence et de sécurité car elle fonctionne sans organe central de contrôle.
Plus concrètement, la blockchain permet à ses utilisateurs – connectés en réseau – de partager des données sans intermédiaire.

LA BLOCKCHAIN EXPLIQUÉE EN 1 MINUTE

Une vidéo pour comprendre les mécanismes de la blockchain

UN PETIT TOUR D’HORIZON DU SECTEUR BANCAIRE

Dans le secteur bancaire, les initiatives liées à la blockchain et aux cryptoactifs se multiplient rapidement. Voici quelques cas d’usages, recensés par Pierre Laurent, co-fondateur d’Akta, société de conseil dédiée à la technologie blockchain et aux projets cryptomonnaies.

Sur les marchés de capitaux, l’usage des stablecoins (cryptomonnaies adossées à des monnaies fiduciaires comme l’Euro ou le Dollar ou à des actifs physiques comme l’or) permet de simplifier considérablement les flux bancaires. C’est le cas du projet Fnality, lancé par 14 banques internationales et le Nasdaq, ou de Onyx (ex JP Morgan Coin) qui sert de moyen de paiement pour les clients de JP Morgan. C’est également le cas de VISA qui accepte depuis mars 2021 des règlements en USDC (stablecoin Dollar lancé par les groupes Coinbase et Circle).

Pour le secteur de l’investissement, l’usage des security tokens (représentation de titres financiers sur blockchain) permet d’utiliser les propriétés des blockchains pour améliorer les process et les interactions entre investisseurs (règlement-livraison, suivi des investisseurs, transparence, fractionnement d’actifs…). La Société Générale, la Banque Européenne d’Investissement et DBS ont déjà expérimenté l’émission d’obligations sous forme de security tokens, et il n’y a aucun doute que d’autres banques préparent des émissions de ce type dans un futur proche.

Pour la trade finance, la blockchain peut être utilisée pour automatiser des actions (via l’usage des smart contracts) ou pour une meilleure traçabilité. C’est par exemple le cas de HSBC qui a émis la première lettre de crédit basée sur la blockchain en 2019.

Enfin, les banques doivent désormais considérer les cryptoactifs comme une classe d’actifs à part entière, avec ses propres projets, infrastructures, investisseurs et utilisateurs. C’est un écosystème en pleine expansion, valant plus de 2 trillions de Dollars à septembre 2021 (valeur de marché cumulée des cryptoactifs liquides), avec des sous-segments particulièrement porteurs comme la finance décentralisée ou les jetons non-fongibles (NFT).

Il y a deux façons principales pour les banques d’interagir avec cet écosystème : en offrant des solutions aux projets et investisseurs (comptes en banque, solutions de conservation de cryptoactifs, etc.), ou en investissant dans la classe d’actifs (fonds Bitcoin, fonds Ethereum, fonds algorithmiques, fonds de venture capital, etc.)