Le métier de consultant est-il mort ?

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Le rôle d’un consultant est de fournir, au Codir, au Comex et aux équipes stratégiques ou opérationnelles, une expertise marché, d’objectiver des faits, de préparer la planification des actions et des moyens, de relever des challenges ponctuels. En effet, une vision portée par un tiers externe, qui joue le rôle d’expert, permet d’accélérer la transformation des organisations en débloquant des situations parfois figées depuis très longtemps.

Chez Future Agency, nous sommes convaincu⋅es qu’à l’heure des grandes transformations écologiques, économiques, sociétales et technologiques, le métier de consultant a encore de beaux jours devant lui !
Néanmoins, il est essentiel que certains cabinets de conseil osent revoir leur copie !

Et comment ? En se réinventant, en optant pour des méthodologies collaboratives, innovantes et efficientes. Et surtout : en opérant les transformations nécessaires pour être en accord avec leurs propres conseils !

Les cordonniers sont-ils les plus mal chaussés ? L’adage correspond aussi aux cabinets de conseil, qui végètent volontiers dans des méthodes “à l’ancienne”

Et cela n’est pas sans conséquences ! En effet, ces pratiques d’un autre temps limitent fondamentalement leur capacité à apporter une véritable valeur ajoutée à leurs client(e)s. Sur Linkedin, Jonathan Gracieux, consultant depuis 15 ans, illustre bien notre point de vue :

« Que faire aujourd’hui alors ? Et bien, le consultant doit repenser continuellement son métier, sous peine de devenir inutile à plus ou moins brève échéance. Proposer de nouvelles méthodologies d’accompagnement, plus ludiques, facilement réplicables à large échelle. Accompagner des initiatives collaboratives sur le terrain, démontrer les bénéfices rapidement, valoriser celles et ceux qui font bouger les lignes. Et supporter l’essaimage de ces initiatives de terrain pour faire évoluer progressivement la culture de l’entreprise. »

Comment repérer les cabinets de conseil dinosaures ?

Rentrons dans le vif du sujet, quels sont ces fameux comportements archaïques qui persistent dans de nombreux cabinets de conseil :

  • Parler de « transformation », mais ne pas évoluer soi-même d’un orteil ! Certains cabinets de conseil, pourtant spécialistes de la conduite du changement, sont tellement rigides dans leurs méthodologies qu’on peut interroger leur crédibilité. (Les apparences sont parfois trompeuses…)
  • Instaurer des process à n’en plus finir et conserver une hiérarchie verticale, opaque et vertigineuse. Dans un tel contexte, la créativité et la (vraie) prise d’initiative semblent bien limitées…
  • Un consultant produit des slides à gogoqui sont souvent peu lues (soyons honnêtes)… Alors oui, c’est rassurant pour le client de recevoir 150 slides de recommandations stratégiques. Mais ce n’est en réalité pas vraiment digeste, admettons-le une bonne fois pour toutes ! Découvrez comment mettre en valeurs ces études.
  • Faire tout l’inverse de ce qu’ils préconisent : Beaucoup de cabinets de conseil surfent sur des tendances émergentes, sans avoir la culture “makers” ou l’éveil des consciences chevillée au corps. Or, ce métier doit impérativement évoluer avec la société et ses préoccupations ! Si l’objectif est d’aider les entreprises à changer, il faudrait d’abord réussir à montrer l’exemple… et pas qu’en théorie !
  • Recruter des talents monoprofessionnels, souvent sortis tout droit de grandes écoles. Les profils fétiches des gros cabinets entrent bien dans le moule alors que l’idéal serait de monter des équipes pluridisciplinaires de profils atypiques et complémentaires !

Eh oui… C’est dans la diversité qu’il y a de la richesse. Or, dans ces cabinets de conseil archaïques, tout le monde se ressemble : consultants(e)s juniors, consultant(e)s seniors, managers, directeur(trice)s associé(e)s, partners…  

La diversité est en effet cruciale pour apporter un nouveau souffle, et une créativité permanente. Elle contribue indéniablement à la croissance économique des entreprises.
C’est la somme des différences, des expériences et des compétences des membres de l’équipe qui fera avancer l’entreprise…

Consultant : un métier qui manque cruellement de sens ? 

Une autre voie est possible… Dans une tribune publiée dans les Échos Start en 2022, 13 consultant(e)s tapent du poing sur la table. Ils affirment faire le maximum pour contribuer à la transformation positive et durable de l’économie et de la société, loin des clichés du métier.

« Jeunes consultants, non, notre quotidien ne consiste pas à vendre des analyses ou des conseils, à reformuler des stratégies ou à “expliquer leur métier à nos clients”. Notre métier consiste à partager une vision éclairée des transformations à l’œuvre, avec, à la clé, des solutions concrètes applicables dans le monde de l’entreprise. »

D’après ces consultants engagés à faire évoluer les choses, nous entrons dans une nouvelle ère. « S’il est abusif de considérer que l’ensemble des acteurs ont fait leur mue, il est certain qu’une nouvelle ère s’écrit. Une ère dans laquelle la nouvelle génération a toute sa place pour faire bouger les lignes. »

Et du côté de l’évolution de carrière ? C’est quitte ou double ! Si tout se déroule à merveille, un(e) stagiaire arrive à naviguer dans ce monde ultra-concurrentiel, devient consultant(e) junior, puis senior et enfin endosse la casquette de manager. Si iel s’accroche encore, iel peut parvenir au prestigieux poste de directeur(trice). Et qui sait, même devenir “partner”, si et seulement si, les évaluations 360° et les feedbacks sont positifs.

« Comme le management est très hiérarchique, c’est un peu la roulette russe. Ça peut très bien se passer comme être ultra-dur et rigide », décrypte Romain, dans les colonnes des Échos Start.

De son côté, Camille, est accablée par ce qu’il peut se passer dans son entreprise. « Mon cabinet est carrément à l’ancienne sur la gestion de carrière et les promos. Être bon, voir très bon sur mission est loin de suffire pour prétendre à une promotion. Il faut rester minimum 2 ans sur un grade, et ne pas seulement faire très bien son job chez le client, mais aussi être très présent sur les chantiers internes et faire du présentiel, voir du présentéisme. On m’a clairement dit que ma présence au siège et aux afterworks a clairement compté pour ma promotion. À l’inverse, l’un de mes collègues n’a pas joué le jeu et malgré ses très bonnes performances, il n’a pas été promu “parce qu’on ne le voit pas assez au bureau [...] »

Et chez Future Agency ?

Léa Scherer, co-fondatrice de Future Agency met un point d’honneur à recruter des talents issus de secteurs parfois radicalement opposés ! « Chez Future Agency, nous sommes convaincus que l’intégration de profils atypiques ouvre de nouvelles perspectives. Par exemple, face à une problématique inattendue, les candidats issus des mêmes “backgrounds” vont avoir les mêmes réflexes. Alors que les personnalités provenant d’horizons différents auront un raisonnement auquel nous n’aurions jamais pensé, source de créativité »